Généalogies nobles
une branche à part de la généalogie



L'origine Le 7 Décembre 1725 au Caylar, Jean-Pierre Christol, fils aîné d'une famille de laboureurs de Cornus, passe contrat de mariage avec Marguerite Lamie. Le notaire qui reçoit l'acte, Joseph de Lamie, est l'oncle de la mariée, descendant d'un lignée de notaires du Caylar. Sa mère est une Roquefeuil, d'une branche tombée en bourgeoisie; sa grand-mère est une d'Icher, fille d'un seigneur de La Bastide.
Les différences Cet évènement me donne la chance de travailler sur les généalogies nobles, sujet totalement différent des généalogies sans particule. Dans ce dernier cas, le généalogiste persévérant remonte jusqu'au début des registres notariaux conservés; avec de la patience, un dépouillement systématique des fonds des villages voisins, cela mène au mieux jusqu'au XVIe siècle. Auparavant, les compoix ou les reconnaissances féodales peuvent permettre de voir apparaître le patronyme, mais les informations filiatives deviennent éparses. En somme, le problème devient l'absence de documents.
Les Généalogies de la noblesse Ces généalogies remontent jusqu'au moyen-âge, et sont parfois étirées jusqu'à Charlemagne et les nobles barbares des grandes invasions, voire pour les plus audacieux jusqu'au bas-Empire Romain. Ici le problème vient plutôt de la surabondance de sources. Une littérature débordante s'est développée sur le sujet entre le XVIIe et le début du XXe siècle, dont l'objectif avoué ou pas est toujours de démontrer la haute ascendance des nobles contemporains, et le passé glorieux de leur famille. Laissons parler le Marquis d'Aubais (1759): "Une des choses les plus utiles que Louis XIV ait fait pendant son règne, a été la recherche de la noblesse, afin de faire connoître son ancienneté, et les services continuels qu'elle rend à l'état"
Dit autrement, il s'agit bien de justifier la structure féodale encore en place et d'essayer d'enrayer son déclin. Abondent grands personnages, batailles héroiques, accompagnement des campagnes militaires, citation dans des écrits de personnages encore plus illustres voire couronnés; lorsque les preuves manquent, ce qui n'est pas étonnant pour des évènements remontant au moyen-âge, Michelet et la méthode historique ne sont pas encore passés par là, et tous n'ont pas la rigueur de l'auteur que je viens de citer... les sources n'étant pas souvent données avec précision et venant fréquemment d'un ouvrage antérieur, l'exercice devient une remontée dans le temps de ces livres historico-généalogiques, et un jeu de comparaison génération par génération, en essayant de comprendre d'où viennent les différentes interprétations voire de retrouver les documents de départ... quand c'est encore possible.
Les premiers généalogistes? Il y en a évidemment eu d'autres avant, mais le premier effort national de recensement des nobles de France est mené sous Louis XIV entre 1668-1670 et 1696-1701 environ: c'est la "recherche de faux nobles" (ou "recherche de noblesse") qui donne pour les régions qui nous intéressent
Languedoc, généralités de Montpellier (Bas-), Toulouse (Haut-): jugements de Bezons, intendant de 1653 à 1673 - cf Marquis d'Aubais 1759, consultable en Bibliothèque - puis Lamoignon de Basville (1685-1718)
Généralité de Haute-Guyenne ou Quercy-Rouergue (Montauban) : Pellot, intendant entre 1664 et 1669; Le Pelletier de la Houssaye (1698-1701); Legendre (1701-1714) - cf Nobiliaires des généralités de Montauban & Auch & pays de Foix, 1998 par Jean Vignau
La liste d'intendants ci-dessus doit beaucoup au site www.milhars.com
Le Marquis d'Aubais parle aussi de M. de Caumartin pour la Champagne, et M.de Rousseville pour la Picardie, qui auraient, seuls, fait publier un nobiliaire issu directement de leurs recherches.
Tout ceci est stocké à la BNF (rue de Richelieu), et la dernière série a été publiée pour les généralités de Montauban et Auch par Jean Vignau, dont l'ouvrage se trouve à la BNF (Tolbiac), au CGSA, aux AD12. Il s'agit d'une mine extraordinaire: les nobles devaient présenter leurs papiers de famille en remontant le plus loin possible, une mention "noble" répétée sur des documents anciens étant considérée comme un élément de preuve suffisant. On a donc, via ces rapports d'audition établis de manière très austère et donc sans interprétations abusives, accès à des Contrats de Mariages, Testaments etc... remontant souvent à plus de deux siècles (=XVe siècle) et aujourd'hui majoritairement disparus.

PAGE DE BIBLIOGRAPHIE SPECIALISEE


On trouve aussi des généalogies nobles sur internet: les plus extrêmes précautions sont à prendre pour ce qui est de la fiabilité; certains ont l'honnêteté de reconnaître que les premières générations tiennent plus de la légende que de la généalogie... mais sans préciser où commence l'un et ou finit l'autre, alors je m'abstiens d'en citer... sauf un dont l'entreprise est louable et documentairement exemplaire (toutes sources citées, recherche authentique):   www.vivies.com l'Armorial du Pays d'Oc.
J'ai été bien aidé dans ces recherches par la consultation extensive des sites de la Bibliothèque Nationale:
www.bnf.fr Le site général
http://gallica.bnf.fr Les ouvrages numérisés, consultables en ligne (et téléchargeables, mais il faut une bonne connection et le site est très encombré)
www.ccfr.bnf.fr Le Catalogue Collectif de France. Ce site est fabuleux: il permet de consulter le catalogue de toutes les Bibliothèques publiques de France ! On peut ainsi localiser un ouvrage, et même le réserver si on est déjà inscrit.
le forum yahoo entraide-nobiliaires Site se donnant pour objectif l'échange entre chercheurs en généalogies nobles et héraldique
Voir aussi http://erwan.gil.free.fr (archives gheraldic.com) et http://erwan.gil.free.fr (carte de France des ressources)


Une famille noble isolée: Saint-Bauzely à Cornus



L'homme a son avenir devant lui; et il l'aura derrière à chaque fois qu'il fera demi-tour
Pierre Dac



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